Critique - The Beaver - Un film de Jodie Foster
Le film a fait parlé de lui depuis sa présentation lors du dernier festival de Cannes, notamment grâce à Mel Gibson qui incarne un patron qui dirige une usine de fabrication de jouets en pleine dépression. Au bord du désespoir, il va se retrouver sur la voie de la guérison grâce à une marionette de Castor qu'il va enfiler et qui lui servira de nouvelle voix, de nouveau corps.
Le complexe du castor est la première réalisation de Jodie Foster. Même si le film emprunte parfois quelques ficelles de mise en scène (musique pour appuyer les émotions) et scénaristiques (le plan amoureux entre le fils et la pom-pom girl) le film tient bien la route. On s'attache à toute cette histoire notamment grâce à l'interprétation de Mel Gibson qui voit dans ce rôle comme une sorte reflet de sa personnalité. De manière inconsciente, la barrière avec son personnage est si mince que l'on ne peut s'empêcher de voir l'acteur s'exprimer réellement à travers cette marionnette.
Le tour de force de Jodie Foster vient du fait qu'elle a rendu ses personnages totalement perdus à un moment donné dans l'histoire. Le petit frère est jugé de "solitaire", le grand frère a du mal à accepter cette figure paternelle trop imposante et la mère de famille ne sait plus très bien si son mari existe encore, s'il est encore présent.
Au final, le film tient vraiment la route, même si au départ il est un peu compliqué de s'adapter à cette marionnette qui devient au fil du film de plus en plus imposante. Note ultra-positive pour la fin qui parvient tout de même à nous surprendre.
Note : 
GOT